Quarante-huit heures après avoir vu l’Assemblée nationale autoriser des poursuites à son encontre, le ministre de la Justice a annoncé au chef de l’Etat son intention de déposer sa démission dans les prochaines heures.
Selon Jeune Afrique, le ministre et le président de la République ont eu un échange de plus d’une heure ce soir à la cité de l’Union africaine et ce dernier a accepté sa décision voulue par Constitution qui l’oblige dans son article 166, alinéa 2 et 3 : » La décision de poursuites ainsi que la mise en accusation des membres du gouvernement sont votées à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale suivant la procédure prévue par le règlement intérieur. Les membres du gouvernement mis.en accusation, présentent leur démission « .
Le dimanche dernier, sur demande du procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, des députés ont, dans leur grande majorité, voté pour des poursuites contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba.
Le garde des Sceaux est poursuivi pour détournement de 19 millions de dollars, destinés à la construction d’une prison à Kisangani. Un décaissement d’argent au bénéficiaire d’une entreprise sans crédibilité et qui, selon le procureur général, n’a pas respecté les règles sur le passation des marchés.
Cette fois-ci, Constant Mutamba a respecté la procédure en déposant sa démission, comme le veut la loi fondamentale. Désormais libéré de ses charges étatiques, il va devoir faire face à la justice.
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