A la fin de l’année 2024, Félix Tshisekedi avait accordé une mesure de grâce présidentielle collective aux prisonniers à travers la République.
Cependant, la mise en application de cette décision serait monnayée, dénonce dans un communiqué publié mardi dernier, la Fondation Bill Clinton pour la paix.
« Le monnayage de la grâce présidentielle ne date pas d’aujourd’hui, nous avons cette information depuis longtemps. Ce sont les gouverneurs de pavillons ainsi que certains greffiers qui récoltent cet argent, et nous nous demandons où va cet argent ? Il est impératif que les bénéficiaires de cette mesure soient libérés sans payer aucun frais », a déclaré cette organisation militante pour les droits humains.
Outre le monnayage, la Fondation Bill Clinton pour la paix a encouragé les autorités à revoir les critères de sélection afin que cette grâce présidentielle ne puisse pas concerner un grand nombre de prisonniers.
Qui est concerné par la grâce présidentielle ?
Selon cette ordonnance, le président Tshisekedi a accordé la grâce présidentielle à toutes les personnes condamnées à des peines inférieures à cinq ans.
Néanmoins, une réduction de cinq ans peut être accordée pour les condamnations égales ou supérieures à cinq ans. La peine de mort peut être commuée en servitude pénale à perpétuité, et les peines à perpétuité sont réduites à vingt ans.
Cependant, les personnes condamnées pour des crimes graves, tels que les violences sexuelles, les détournements de fonds publics ou les atteintes à la sûreté de l’État, sont exclues de cette grâce présidentielle.
Jevic Ebondo