Dans une déclaration faite ce mardi sur les ondes d’une radio à Kinshasa, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé l’interdiction faite aux journalistes et aux médias d’accorder la parole aux membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie( PPRD) parti politique de Joseph Kabila.
Au sein du PPRD cette décision du CSAC ne fait pas l’unanimité. Quelques voix se sont élevées dans le rang de kabiliste pour s’y opposer, c’est le cas de Marie-Ange Mushobekwa, ancienne ministre sous le régime Kabila.
#RDC : DÉRIVE TOTALITAIRE
Monsieur Christian BOSEMBE @@CBosembe, il y a trois mois, vous aviez interdit au peuple ainsi qu'à tous les médias congolais de parler du M23/AFC ainsi que du #Rwanda. Mais quelques mois plus tard, SANS QUE VOUS N'AYIEZ LEVER OFFICIELLEMENT CETTE…
— Mushobekwa Marie-Ange (@MushobekwaMa) June 3, 2025
« Vos grimaces/menaces ne nous font pas peur… Je vais continuer à m’exprimer sur toutes les questions touchant à la vie de la nation et cela, à travers la télévision, la radio ainsi que les réseaux sociaux », a-t-elle écrit sur le réseau social X( anciennement Twitter )
De son côté, Patrick Kanga, cadre du PPRD, il s’interroge sur le fondement juridique de la décision prise par le CSAC
« Sur quel fondement juridique le président contesté du CSAC peut-il interdire à tout un parti politique ainsi qu’à ses animateurs d’être reçus par les médias ou de voir leurs messages être relayés ? », a-t-il écrit.
« Sur quel fondement juridique, le président contesté du CSAC, peut interdire à tout un Parti Politique ainsi qu’à ses animateurs d’être reçus par les médias ou de voir leurs messages être relayés ?
Sa seule parole est loi ? Sa seule parole vaut décision de Justice ? Sa seule…
— Patrick NKANGA Bekonda (@PatrickNkanga2) June 3, 2025
Cette décision de l’instance de régulation intervient après la suspension des activités du PPRD en rapport avec le retour de son leader en RDC via Goma sous contrôle de la rébellion. Le ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani avait saisi la justice pour la dissolution du PPRD tout en accusant son leader d’être en connivence avec la rébellion de l’AFC/ M23.
Jevic Ebondo