Paul Tshilumbu, député national et cadre de l’UDPS, parti au pouvoir, plaide pour la « suppression de cette disposition de la Constitution » qui limite le mandat présidentiel.
« Nous avons vu qu’il y a des présidents qui sont fin mandat, mais avec 70 ou 90% des intentions de vote. Ça veut dire qu’il a tellement bien travaillé pour son pays que le peuple a encore besoin de lui », a dit Paul Tshilumbu sur les ondes de Top Congo, signifiant que son « seul souci » est de « protéger la perle rare » qu’est « Félix Tshisekedi », à qui il accorde de « faire 20 ou 30 ans au pouvoir ».
La proposition de Tshilumbu va se heurter à l’article 220 de la Constitution congolaise en vigueur. Cet article soutient que « le nombre et la durée des mandats du président de la République ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».
Cet article, dit verrouillé, impose donc un changement de constitution pour qu’un individu, après avoir épuisé ses deux mandats, puisse demeurer au pouvoir.
Un débat sur le changement de constitution a été lancé le mois dernier par le professeur Isidore Ndaywel, spécialiste en histoire.
Il avait appelé au changement de l’actuelle Constitution, tout en soumettant au débat public un avant-projet de Constitution, inspiré des travaux de la Conférence nationale souveraine (CNS).
Selon la Constitution de Ndaywel, le mandat présidentiel devra durer 9 ans, non renouvelable.
Laurent Omba
