Ghislain Mwanji a officiellement annoncé ce vendredi sa démission de l’Alliance pour le Changement, parti qu’il dit avoir servi avec « loyauté » notamment durant l’absence de son initiateur confronté à la justice. Lors d’un point de presse tenu à Kinshasa, l’ancien président du Conseil Politique National du parti a dénoncé « des désaccords insurmontables » et affirmé vouloir tourner la page pour répondre à un « sursaut patriotique ».
« Je suis parti sans regret, mais avec l’expérience et la ferme conviction que l’engagement politique doit servir la Nation et non les intérêts des individus », a-t-il déclaré devant la presse.
Dans un contexte de crise persistante, Ghislain Mwanji a annoncé la relance du courant progressiste AVANCE, qu’il présente comme un « catalyseur de la refondation nationale », rassemblant les forces républicaines autour d’une vision éthique et patriotique.
« AVANCE s’inscrit dans la dynamique patriotique qui ne laissera plus le sort de nos compatriotes entre les mains de commerçants de suffrages et des vendeurs d’illusions », a-t-il martelé.
Soutenant l’appel du président Félix-Antoine Tshisekedi à la formation d’un gouvernement d’union nationale, Mwanji affirme vouloir contribuer activement à cette dynamique.
« J’accueille avec responsabilité le récent appel du Chef de l’État […] à des consultations en vue de la mobilisation nationale contre les ennemis de notre pays », a-t-il indiqué.
Absent lors des consultations dirigées par le conseiller spécial à la sécurité, Mwaji a exprimé sa volonté de rencontrer directement le président de la République.
« J’exprime les vœux de rencontrer son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo afin de lui présenter la feuille de route de notre organisation », a-t-il annoncé.
Le leader du courant « AVANCE » a également salué la proposition de Martin Fayulu de constituer un « Camp de la Patrie » face aux menaces de balkanisation et aux dérives politiciennes.
Ghislain Mwaji a appelé les Congolaises et Congolais à le rejoindre dans ce nouveau combat républicain.
« La RDC doit avancer, de gré ou de force, quel qu’en soit le prix », a-t-il conclu.
Avec cette prise de position, Ghislain Mwanji se repositionne dans l’arène politique comme une voix patriote déterminée à accompagner les efforts de redressement national, tout en se démarquant de ce qu’il qualifie de « dérives égoïstes » dans les partis traditionnels.
Yvette Ditshima