Dans une récente intervention sur Top Congo FM, Jacques Djoli, rapporteur de la chambre basse, a clarifié les positions du bureau, a rejeté toute accusation de protectionnisme à l’égard du ministre des Infrastructures visé par une motion de défiance.
Selon Jacques Djoli, les reports de l’examen de la motion ne résultent pas d’une volonté de saboter le contrôle parlementaire.
« La plénière a décidé de surseoir à l’examen de cette question, d’autant plus que nous avions un congrès. Ce n’est pas le bureau qui a pris cette décision, mais plutôt l’Assemblée nationale qui a pris acte de l’absence du ministre », a-t-il expliqué.
Des voix critiques ont accusé le bureau de l’Assemblée nationale de protéger le ministre Gisaro, membre d’un parti proche du président Félix Tshisekedi. Jacques Djoli réfute fermement ces allégations.
« Qu’est-ce que le bureau a à gagner à protéger un ministre ? Nous avons investi le gouvernement sur la base d’un programme, et il a l’obligation de rendre des comptes », a déclaré Jacques Djoli.
Il rappelle que le contrôle parlementaire est un pilier du fonctionnement démocratique et que le bureau reste attaché au respect de ses prérogatives.
La motion de Marcel Zuma, député de Bas-Uele, a été initiée en novembre dernier et a recueilli 58 signatures, un nombre suffisant pour lancer la procédure. Les griefs incluent la dégradation des infrastructures routières à travers la RDC et un manque de coordination entre le ministère des Infrastructures et ses structures techniques.
Cependant, plusieurs partis politiques, notamment le MLC de Jean-Pierre Bemba et l’UDPS de Félix Tshisekedi, ont invité leurs députés signataires à se désolidariser de cette motion. Ce retrait a fragilisé l’initiative parlementaire, retardant son examen.
Jacques Djoli insiste sur l’importance pour le gouvernement d’exécuter le programme qu’il a présenté lors de son investiture, soulignant :
« Si la motion n’est pas reprise par l’honorable Zuma, il y aura une autre question parce que pour le bureau, les 6 priorités du Chef de l’État et le programme que le gouvernement a présenté doivent s’exécuter ».
Jevic Ebondo