Le président de l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude Katende, a fustigé mardi les perquisitions visant les sièges de partis politiques ainsi que les résidences de plusieurs figures de l’opposition en République démocratique du Congo.
Dans une déclaration publiée sur son compte X, l’activiste des droits humains affirme que ces opérations sont « menées en violation des lois de la République ».
« Ces actes illégaux constituent une atteinte grave aux libertés politiques et traduisent une volonté manifeste d’intimidation des forces opposées au pouvoir », a déclaré Jean-Claude Katende.
Selon lui, ces pratiques entravent sérieusement le fonctionnement normal de l’opposition, pourtant protégée par la Constitution. Il estime qu’en procédant à des perquisitions ciblées, le pouvoir en place crée un climat délétère incompatible avec les principes démocratiques.
« En s’attaquant aux partis politiques et à leurs dirigeants, le pouvoir crée un climat de peur incompatible avec les principes de l’État de droit et du pluralisme démocratique », a-t-il ajouté.
Jean-Claude Katende appelle le président de la République, Félix Tshisekedi, ainsi que son gouvernement, à mettre un terme immédiat à ce qu’il qualifie de « terreur contre l’opposition ». Il insiste sur le fait que le respect des libertés politiques et de l’État de droit demeure un pilier fondamental de la démocratie et de la stabilité institutionnelle du pays.
Ces dénonciations interviennent dans un contexte marqué par plusieurs perquisitions menées ces derniers jours, notamment aux résidences de figures politiques comme Moïse Katumbi et Joseph Kabila, ainsi qu’aux sièges des partis membres du Front commun pour le Congo (FCC).
Par ailleurs, plusieurs manifestations de l’opposition ont été interdites par les forces de l’ordre. C’est le cas de celle de Jean-Marc Kabund, ancien secrétaire général de l’UDPS et président de l’Alliance pour le changement, dont la mobilisation a été interdite après la répression de son meeting organisé au camp Luka, à Kinshasa. Lors de ces événements, l’opposant a été blessé.
Giscard Havril Mane






