La Haute cour militaire de la République démocratique du Congo a renvoyé au 31 juillet prochain l’audience du procès de l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Ce report a été sollicité par les avocats de la République, constitués partie civile, pour leur permettre de mieux préparer la défense des intérêts de la Nation.
« Nous sollicitons une courte remise pour mieux défendre les intérêts de la République », a déclaré Me Richard Bondo, l’un des avocats de la République.
Le procès s’est ouvert ce vendredi à Kinshasa, en l’absence du prévenu. L’ancien Chef de l’État est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie du terrorisme, viol, torture, déportation, ainsi que pour l’occupation armée de la ville de Goma.
Selon l’auditeur général des FARDC, Joseph Kabila serait l’un des fondateurs de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), alliée au mouvement rebelle M23, et par conséquent responsable des crimes commis par cette coalition.
Constatant son absence, la Cour a décidé de le juger par défaut, sur demande de l’auditeur général.
« Nous l’avons cherché aux deux adresses mentionnées dans le procès-verbal, nous ne l’avons pas trouvé », a déclaré le juge président.
Présent à l’audience, le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, a souligné l’indépendance de la justice militaire.
« La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas, et son calendrier est différent du calendrier politique. Aujourd’hui, la République se constitue partie civile, et la justice fera son travail », a-t-il affirmé.
Ce procès s’ouvre deux mois après la levée de l’immunité de sénateur à vie à Joseph Kabila.
Yvette Ditshima