Dans un billet de blog publié mercredi sur Mediapart, le journaliste français Louis G. Durant a lourdement chargé Joseph Kabila pour son rôle présumé dans des montages financiers en RDC. Les allégations du journaliste français reposent notamment sur les témoignages de Fortunata Ciaparrone, une sexagénaire italienne, présentée comme un prête-nom de l’ancien président de la République.
Installée depuis des années à Kinshasa, Fortunata Ciaparrone est aujourd’hui à la tête d’un véritable empire économique en RD-Congo. Du pétrole aux mines, en passant par le textile et les infrastructures, cette entrepreneure semble toucher à tout. Mais derrière ce succès apparent se cacherait en réalité Joseph Kabila.
Mediapart fonde ses révélations sur des documents vidéos divulgués qui montrent Ciaparrone expliquant « de manière détaillée les mécanismes du réseau de sociétés-écrans » de Kabila. Avec ce montage financier hors-pair, l’ancien chef d’État a pu « dissimuler sa fortune », détenant en réalité au moins 25% des parts dans ces entreprises enregistrés au nom de l’Italienne.
« En réalité, 25 % est à Kabila », déclare-t-elle. Parmi ces entreprises figurent notamment SOGEMIP Mining, CIIG, SOTEXKI, Texico, ou encore Coete Gaz.
Ces révélations de Mediapart interviennent à un moment charnière. Kabila, qui est actuellement à Goma, une ville sous contrôle des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, est accusé par le pouvoir d’être la parrain de ces rebelles. Ce qu’il réfute. Un démenti qui n’a pas été suffisant pour convaincre les sénateurs de ne pas lever ses immunités. En début du mandat de Tshisekedi, Kabila était déjà cité dans un autre scandale financier, Congo Hold-Up, une des plus grandes fuites des documents de l’histoire de la RDC.
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