Seize ans après, l’histoire se répète pour Vital Kamerhe, une fois de plus poussé à la démission par ses pairs ce lundi. Comme en mars 2009, « VK » aura tenté, jusqu’au bout, de sauver son fauteuil, avant d’éviter finalement l’affront d’un « vote-sanction ». Il a démissionné cet après-midi devant la conférence des présidents, apprend-t-on.
Mais entre l’épisode de mars 2009 et celui de septembre 2025, il n’y a pas que de similitude. Il y a 16 ans, Kamerhe quittait le perchoir suite à ses prises de position contre l’Exécutif qui avait autorisé le déploiement des troupes rwandaises sur le territoire congolais « sans l’avis de l’Assemblée nationale ». Kamerhe avait alors choisi d’annoncer son départ devant la plénière.
Un allié trop encombrant ?
Cette fois-ci, les raisons ne sont pas « étatiques ». Kamerhe était visé par une pétition ayant récolté plus de 200 signatures. Les pétitionnaires lui reprochaient entre autres la « désinvolture » et la « gestion opaque » des finances. Rien de politique officiellement. De plus, il a choisi, pour cette fois, de rendre le tablier devant la Conférence des présidents.
Mais en coulisses, l’on évoque un « plan savamment orchestré » pour se débarrasser d’un allié devenu trop encombrant. Dans un récent article, Jeune Afrique avait fait part de l’influence de Tony Kanku et Guy Loando qui auraient, selon les informations du média panafricain, fait prospérer rapidement la pétition contre Kamerhe. Toujours selon le média, les deux hommes auraient agi pour le compte du président. Si Loando a publié un démenti, Kanku n’a pas réagi à ces allégations.
Premier allié de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a formé avec lui, en novembre 2018, Cap pour le changement après s’être retirés de l’accord qui désignait Martin Fayulu comme « candidat commun de l’opposition ». Aux termes du texte signé à Nairobi, Kamerhe devrait succéder à Tshisekedi au bout de cinq ans. Un droit qu’il a dû abandonner pour laisser « son » allié briguer un second mandat.
En échappant à la destitution, Kamerhe s’arroge normalement le droit d’expédier les affaires courantes, jusqu’à l’installation du nouveau speaker.
Infos.cd