La visite ce vendredi du député Christian Mwando, cadre du parti Ensemble pour la République, au siège de l’Union sacrée pour présenter la candidature de la députée Clotilde Mutita au poste de rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale, a provoqué de vives réactions au sein du parti de Moïse Katumbi.
En se rendant personnellement au siège de la majorité présidentielle pour solliciter son soutien, le député de Moba dans le Tanganyika et ancien ministre du Plan a surpris de nombreux membres du parti, qui dénoncent une initiative solitaire contraire à la ligne politique d’Ensemble pour la République.
Parmi les voix critiques, le professeur Laurent Onyemba, cadre d’Ensemble, a exprimé publiquement son désaccord.
« C’est avec beaucoup de regrets que je constate qu’Ensemble pour la République ne peut pas quémander un poste de rapporteur adjoint auprès de l’Union sacrée. Nous sommes un parti légaliste. Je ne trouve aucun fondement, ni politique ni réglementaire, qui justifierait le dépôt de candidature auprès de M. Mbata, secrétaire permanent de l’Union sacrée », a-t-il déclaré.
Selon lui, la décision n’a pas été prise de manière collégiale.
« Nous ne nous sommes pas concertés comme parti démocratique. Ce n’est ni le porte-parole du président, M. Olivier Kamitatu, ni celui du parti, M. Hervé Diakese, qui a parlé. C’est une surprise généralisée », a-t-il ajouté, rappelant que le parti traverse actuellement une période de crise interne.
Olivier Kamitatou, porte-parole du président Katumbi, a dénoncé cette initiative en des termes clairs : « Honte et déshonneur ! ».
Hervé Diakese, porte-parole et directeur de cabinet de Moïse Katumbi, a également dénoncé sur X (anciennement Twitter) l’initiative de Mwando, évoquant « toute la difficulté de manier la rhétorique républicaine face à un régime qui n’en est pas un ». Il a ajouté que l’action de Mwando s’inscrit dans « une dynamique qui nivelle le Congo par le bas, avec un agenda avéré de changer la Constitution ».
Cette polémique survient alors que le camp Katumbi reste dans l’opposition, tout en plaidant pour la tenue d’un dialogue national inclusif.
« La misère du peuple congolais n’a pas de parti politique », a rappelé Laurent Onyemba, estimant que la priorité devait être le rassemblement des Congolais autour d’une vision commune de développement, conformément à la ligne prônée par Moïse Katumbi.
Yvette Ditshima






