L’Alliance pour le changement a rejeté les propos tenus par Augustin Kabuya, président a.i de UDPS, affirmant que Jean-Marc Kabund aurait été libéré grâce à une grâce présidentielle accordée par Félix Tshisekedi.
Dans un communiqué relayé par Boaz Muamba, haut cadre du parti, l’A.ch qualifie ces déclarations de « mensongères » et assure que Kabund n’a jamais sollicité de pardon. Selon lui, la libération de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale est le résultat d’une pression populaire et diplomatique, et non d’un quelconque compromis politique.
Le parti dénonce une tentative de manipulation de l’opinion publique et accuse certains responsables de vouloir détourner l’attention des interférences politiques dans le fonctionnement de la justice.
L’Alliance pour le changement rejette également ce qu’elle considère comme une campagne de diffamation contre Kabund, présenté à tort comme un affairiste. « Il n’a jamais possédé de carré minier, contrairement à ceux qui s’enrichissent sur le dos du peuple », a déclaré Muamba.
Réagissant aux propos d’Augustin Kabuya qui a traité Kabund de « peureux », ses partisans rappellent que c’est au contraire son courage qui a contribué à faire de l’UDPS un parti de gouvernement.
Ce regain de tensions intervient après un discours prononcé par Augustin Kabuya le week-end dernier à Tshangu, où il a affirmé que Kabund avait envoyé à deux reprises des émissaires pour demander la clémence du chef de l’État. Une déclaration faite en réaction à la sortie médiatique du 24 avril de Jean-Marc Kabund, qui, lors d’un meeting populaire à Limete, avait critiqué le régime en place et appelé à une opposition unie face à la suspension du PPRD, parti de l’ancien président Joseph Kabila.
Hugo Matadi