Gisèle Kapinga Ntumba se retrouve à nouveau à la tête du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
C’est le principal renseignement à tirer du communiqué de presse de cette institution d’appui à la démocratie, signé par 5 des 8 commissaires nationaux.
Ce communiqué renseigne également sur la « destitution » de Paul Nsapu de son poste de président du CNDH par « l’Assemblée plénière depuis le 16 novembre 2023 ».
Selon l’Assemblée plénière, plus haute instance de cette institution d’appui à la démocratie, Gisèle Kapinga est « seule autorité légale et légitime devant diriger la CNDH en qualité de présidente ».
Gisèle Kapinga retrouve ainsi les commandes de cette organisation qu’elle a dû quitter après l’arrêt du Conseil d’Etat du 3 novembre dernier réhabilitant Paul Nsapu.
Ce dernier, en septembre dernier, avait été destitué de la présidence de la CNDH sur décision de la majorité de Commissaires nationaux (5/8) qui l’accusaient notamment de « détournement de 30% des frais de fonctionnement versés à des intervenants anonymes depuis plusieurs mois ».
En contestation à sa destitution, Nsapu avait saisi le Conseil d’Etat qui l’avait débouté et confirmé, par l’arrêt rendu le 4 octobre dernier, sa déchéance, avant de se dédire, début novembre, et réhabiliter l’ancien président de la Ligue des électeurs en RDC.
Aussitôt après avoir repris les commandes de la CNDH, Paul Nsapu, à couteaux tirés avec les autres Commissaires nationaux qui lui reprochent de prendre des décisions en solitaire et au mépris du principe sacro-saint de collégialité consacré dans les textes de la CNDH, a de nouveau été déchu.
Medy Junior