Le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a dénoncé mercredi la corruption qui gangrène le secteur des avocats de la République, lors d’un briefing de presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
« Quand j’ai pris mes fonctions, j’ai trouvé que les avocats de la République, c’est un secteur où il y avait beaucoup de cas de corruption. On va mettre de l’ordre, on va choisir des avocats qui vont représenter la République, et qui ne vont pas être de connivence avec les parties adverses pour faire condamner la République à payer des millions », a-t-il déclaré.
Guillaume Ngefa a également expliqué avoir refusé de signer certains documents de paiement, reprochant à plusieurs avocats de ne pas produire de rapport d’audience. « Il faut faire une évaluation, parce que si nous voulons aider le président de la République, si nous voulons effectivement lutter contre la corruption, il faut que nous puissions avoir des règles de transparence », a-t-il insisté.
Ces propos interviennent dans un contexte marqué par des critiques sur la gestion des honoraires des avocats de la République. Dans le procès contre l’ancien président Joseph Kabila, par exemple, la facture avait dépassé les 2 millions de dollars américains, une somme jugée excessive. L’un des avocats, Me Jean-Marie Kabengela, avait toutefois justifié ce montant par la « dangerosité » du dossier et les risques sécuritaires encourus.
Jevic Ebondo