Le compromis signé séparément mercredi à Doha entre le Gouvernement congolais et le mouvement M23/AFC suscite de nombreuses réactions. Pour Rodrigue Ramazani, secrétaire général du parti Envol, il s’agit certes d’un pas important, mais insuffisant pour garantir une paix durable dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Réagissant sur X (anciennement Twitter), le cadre politique a salué « une avancée significative vers un cessez-le-feu bilatéral et une désescalade du conflit ». Toutefois, il a rappelé que « la paix véritable ne saurait se réduire au seul silence des armes ».
Ramazani soutient qu’un dialogue inclusif, comme proposé par les prêtres à travers un pacte social, est désormais indispensable. Il estime que ce processus est crucial pour « reconstruire le tissu de la cohésion nationale profondément déchiré » et jeter les bases d’« un large consensus autour des réformes nécessaires à la refondation du Congo ».
Pour la première fois, Kinshasa et l’AFC se sont accordés sur une trêve en vue d’un cessez-le-feu effectif, saluant dans leur déclaration commune l’« esprit de compréhension mutuelle et de volonté commune » ayant prévalu à Doha.
Ramazani interpelle ainsi les autorités à ne pas s’arrêter à cette avancée diplomatique mais à engager, dans les meilleurs délais, un processus politique global qui implique toutes les composantes de la société congolaise.
Yvette Ditshima