Les torchons brûlent au sein du Parti lumumbiste unifié (PALU). Deux jours après sa destitution et son remplacement par Didier Mazenga, Willy Makiashi revient à la charge et dit mettre à son tour le ministre du Tourisme à la porte.
Dans une décision signée vendredi, Willy Makiashi, qui s’estime toujours Secrétaire général et chef du PALU, a « exclu définitivement » Didier Mazenga du parti.
Le Directoire du PALU reproche à l’actuel ministre du Tourisme son invalidation aux législatives nationales pour « fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des DEV ».
Selon le PALU, « l’ incriminé » a, par « ces actes d’immoralité », causé des « préjudices énormes au parti et au regroupement avec risque de ne pas atteindre le seuil d’éligibilité ». Pour Makiashi, l’attitude de Mazenga durant les élections telle que révélée par la CENI est « contraire au catéchisme du militant du PALU ».
A cela s’ajoute la dernière réunion organisée, selon le directoire du PALU, par Didier Mazenga et qui a débouché sur la suspension de Willy Makiashi. Une preuve de « rébellion », selon le SG du PALU.
Avec son exclusion, Didier Mazenga « est interdit de faire usage des logos, drapeaux et autres insignes du parti » ou encore de prendre la parole en son nom. Mazenga avait été désigné, il y a quelques jours, chef du PALU par intérim au terme d’une réunion des secrétaires provinciaux à Kinshasa.
Le PALU fait déjà face, depuis quelques années, à une scission entre d’un côté le camp Makiashi et de l’autre celui de Mayobo. Un arrêt de la Cour de cassation rendu en octobre 2021 avait donné raison au camp Makiashi.
Yvette Ditshima