Le président de l’Ecidé a exprimé ce lundi, le vœu de rencontrer Félix Tshisekedi. Demande immédiatement acceptée par le chef de l’Etat.
Depuis les élections de 2018, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi se sont croisés une seule fois. C’était fin 2023, à la faveur d’une rencontre organisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à l’attention de tous les candidats à la présidentielle.
Cette fois-ci, la demande d’un tête-à-tête vient officiellement de Martin Fayulu lui-même.
« Je veux vous voir, non pas pour une faveur, mais pour une discussion directe, sans faux semblant, sans compromission, mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle », a déclaré ce mardi, dans une adresse officielle.
Une demande qui a reçu une réponse instantanée du chef de l’Etat.
« Le Président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos Institutions et notre intégrité territoriale », signe Tina Salama , porte-parole de Félix Tshisekedi.
Que faut-il attendre de cette rencontre ? Dans un contexte marqué par la présence controversée de Joseph Kabila, qui s’est affiché le vendredi dernier avec les responsables de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la branche politique du M23, la main tendue tendue de Martin Fayulu avait moins de chance de désintéresser Félix Tshisekedi. Le 1er mai, le président de l’Ecidé avait signé récemment un communiqué conjoint avec Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Delly Sesanga. Plutôt que de voir l’un de ses principaux opposants faire front avec Joseph Kabila qui paraît à ses yeux plus redoutables, Félix Tshisekedi ne pouvait que saisir une occasion susceptible d’isoler son prédécesseur.
Alors, faut-il envisager voir Martin Fayulu être nommé à la tête du gouvernement d’union nationale ? Le président de l’Ecidé n’avait pas pris part aux consultations lancées en mars dernier par le président de la République par l’entremise de son conseillé spécial, Eberande Kolongele. Mais depuis la fin de ces travaux qui ont été boycotté par toutes les grosses pointures de l’opposition, le gouvernement d’union nationale se fait attendre. L’ouverture politique de Martin Fayulu pourrait accélérer la machine dans ce sens.
Infos.cd