Le Président de la République, Félix Tshisekedi, est appelé à engager des réformes structurelles urgentes pour restaurer la discipline budgétaire, renforcer la transparence et replacer l’intérêt général au centre de l’action publique.
Cette demande a été formulée par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) dans un communiqué publié ce lundi.
Selon cette organisation de la société civile, la configuration actuelle de 53 ministères, dans un contexte budgétaire contraint, alourdit les charges de fonctionnement au détriment des secteurs stratégiques et sociaux.
« L’ODEP réitère un ensemble de réformes prioritaires dont la mise en œuvre est indispensable pour restaurer la discipline budgétaire, renforcer la transparence et améliorer l’impact des politiques publiques : doter la Cour des comptes de l’ensemble de ses pouvoirs légaux afin qu’elle exerce pleinement ses missions de contrôle juridictionnel et de sanction ; tenir un forum national sur la fragilité budgétaire ; informatiser et automatiser intégralement les chaînes de la recette et de la dépense publique ; renforcer le contrôle parlementaire sur l’exécution de la loi des finances ; rationaliser et réduire les exonérations fiscales », peut-on lire dans le communiqué.
L’ODEP recommande également de « maîtriser strictement les dépenses de fonctionnement des institutions et cabinets ministériels, respecter rigoureusement les procédures de passation des marchés publics, garantir la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que renforcer le civisme fiscal et le contrôle citoyen ».
Face à l’ampleur des défis et à l’urgence des réformes, l’ODEP exhorte le Gouvernement, le Parlement, les organes de contrôle, les régies financières, les partenaires techniques et financiers, ainsi que l’ensemble des citoyens, à s’engager résolument dans une action collective pour mettre fin à l’inaction, à la complaisance et aux pratiques budgétaires déviantes.
Pour cette structure, une gouvernance publique crédible ne peut tolérer ni la gestion opaque, ni l’impunité, ni l’allocation inefficace des ressources. Il est impératif de restaurer la discipline budgétaire, d’assurer une transparence totale sur l’usage des fonds publics et de replacer l’intérêt général au cœur des décisions politiques et économiques.
Cephas Kabamba