Le prélat catholique a célébré ce dimanche 24 novembre la solennité du « Christ roi de l’univers » devant les jeunes de l’archidiocèse de Kinshasa.
Le cardinal Fridolin Ambongo en a profité pour évoquer la question de la révision constitutionnelle qui alimente depuis un mois les débats politiques depuis que le président Tshisekedi l’a soulignée avec insistance à Kisangani le 23 octobre, puis récemment à Lubumbashi et Likasi.
Pour l’archevêque de Kinshasa, ce débat n’est qu’une « distraction ».
« Comment comprendre qu’on dépense du temps, des énergies et même de l’argent pour parler de l’opportunité du changement constitutionnel en lieu et place de s’occuper de cette jeunesse abandonnée. Est-ce que c’est le changement constitutionnel qui va nous donner du travail à la fin de nos études ? qui va nous permettre de quitter Masina et arriver à Gombe sans embouteillages ? », a-t-il interrogé un auditoire des dizaines de milliers de jeunes qui ont répondu par le négatif.
« Jeunes, que personne ne vous vole votre avenir. Votre avenir dépend de vous. Ne laissez à personne détruire votre espérance à un avenir meilleur », martèle-t-il.
Fridolin Ambongo fait partie des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Cette dernière s’oppose à l’initiative de changement de la Constitution qui, selon elle, serait dangereuse pour la pays, en plus de coûter beaucoup d’argent à travers le référendum.
Mais Félix Tshisekedi affiche sa détermination à mettre en place dès l’année prochaine une commission interdisciplinaire chargée d’étudier la possibilité d’une modification ou d’un changement de la Constitution. Dès lors, son parti, Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à travers son secrétaire général Augustin Kabuya, n’a pour dieu que le changement de la loi fondamentale. Ce qui remettrait les compteurs à zéro et pourrait permettre à Félix Tshisekedi de se représenter pour un nouveau mandat à la tête du ays alors qu’il entame son deuxième et dernier, selon l’actuelle Constitution.
Pour l’opposition, qui a formé un bloc contre la « dictature » et le « changement de la Constitution », Félix Tshisekedi tente tout simplement de vouloir s’éterniser au pouvoir.
Infos.cd