Après les attaques verbales de l’ancien rebelle Jean-Pierre Bemba contre les « politiciens en robe », la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) n’a pas tardé de réagir.
Dans un communiqué signé ce vendredi par Donatien Nshole, l’organisation des prelats catholiques persiste et signe : « N’est-ce pas au nom de la même paix sociale que la CENCO demande, dans les circonstances actuelles, de ne ni réviser, ni changer maladroitement et imprudemment la Constitution ? »
Et d’enchaîner, plus incisive : « C’est toujours au nom de la paix que la même Église catholique avait demandé au VPM Jean-Pierre Bemba de ne pas s’engager dans un conflit armé post-électoral, conflit qui a fait plus de 200 morts, dont des enfants en uniforme, en 2007, en pleine ville de Kinshasa. ».
Sur les ondes de Top Congo, Jean-Pierre Bemba a dénoncé la « haine viscérale» dans certains discours des prélats à l’égard du chef de l’État. Selon lui, leurs propos sont de nature incendiaire.
« Des politiciens en costume et des politiciens en robe, lorsque j’entends, je veux dire, les discours, ce sont des discours, pour moi, qui sont incendiaires et qui sont simplement des discours haineux. Même si on déteste le président, la manière dont certains parlent, certains chefs politiques de certaines confessions religieuses, lorsque vous les entendez parler (…) Je ne citerai le nom de personne. »
Face à ces accusations, la CENCO exige des preuves tangibles, tout en martelant qu’aimer quelqu’un ne signifie pas applaudir ses erreurs.
Jevic Ebondo