Le vice-Premier ministre a enjoint lés gouverneurs de province, dans un message phonique diffusé cette semaine, à faire respecter la mesure de suspension des activités de trois partis politiques, en plus du PPRD de Joseph Kabila qui est suspendu depuis le 19 avril.
Parmi les nouvelles formations politiques frappées d’interdiction temporaire de fonctionner en RDC figure l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP) de Corneille Nangaa. Fait étrange, la décision portant suspension de l’ADCP a été prise le 3 mai, soit 2 semaines après la suspension du PPRD, malgré l’activisme avéré de son leader dans la rébellion depuis plus de deux ans.
Pourtant, des voix s’élèvent depuis fin 2023 pour appeler à la dissolution du parti de Nangaa. Si le gouvernement n’a jamais communiqué sur son choix de laisser fonctionner ce parti, le PPRD n’a pas bénéficié du même traitement. Une rumeur de la présence de son président national à Goma, ville sous occupation rebelle, avait suffi.
Vers la dissolution de quatre partis politiques
En plus de ces deux partis, l’UCP de Thomas Lubanga et le MLP de Franck Diongo sont egalement temporairement suspendus. Selon la loi sur les partis politiques, cette suspension ne devrait pas dépasser 15 jours. Fort de cette disposition, le PPRD a annoncé, en début du mois, son intention de rouvrir. Une ambition qui s’est butée à une opposition policière.
Du côté du gouvernement, une action judiciaire a été initiée pour obtenir la dissolution de ces quatre partis. Jacquemain Shabani a également appelé d’autres formations politiques au respect du pacte républicain au risque de subir le même sort.
Infos.cd