La République démocratique du Congo et la République du Rwanda ont franchi une étape importante dans le processus de paix, avec la tenue, jeudi, de la première réunion du Comité conjoint de suivi de l’Accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington.
Ce cadre, mis en place pour superviser la mise en œuvre effective de l’Accord de paix, s’est réuni en présence des observateurs des États-Unis, du Qatar, de la République togolaise en sa qualité de facilitateur de l’Union africaine et de la Commission de l’Union africaine, selon un communiqué du ministère de la Communication et des Médias parvenu à Infos.cd
Le Comité est notamment chargé de recevoir les plaintes relatives à toute violation de l’Accord, de proposer des mesures correctives, et de faciliter le règlement amiable des différends entre les deux pays.
Au cours de cette première réunion, les représentants congolais et rwandais ont désigné leurs présidents respectifs du Comité conjoint, adopté les termes de référence qui encadreront les futures rencontres, discuté de l’état d’avancement de la mise en œuvre des engagements pris à Washington, et préparé la tenue de la première session du Mécanisme conjoint de coordination en matière de sécurité.
Les partenaires internationaux Union africaine, Qatar et États-Unis ont activement participé aux échanges, dans le but d’assurer une coordination efficace entre les différents processus engagés pour la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Kinshasa et Kigali ont, à cette occasion, exprimé leur reconnaissance à l’endroit de ces partenaires pour leurs contributions « inestimables » et leur engagement continu en faveur d’une solution pacifique durable.
Depuis plusieurs années, les tensions entre la RDC et le Rwanda sont alimentées par les conflits armés dans l’Est de la RDC, notamment la résurgence de la rébellion du M23-AFC, que Kinshasa accuse Kigali de soutenir. Cette situation a engendré une grave crise humanitaire et menacé la stabilité régionale.
Pour désamorcer cette crise, des initiatives internationales se sont multipliées, après l’échec du processus de Luanda et les limites du mécanisme de Nairobi, la diplomatie américaine et qatarie s’est engagée activement, aboutissant à un cadre d’engagement direct entre les deux pays.
Yvette Ditshima