Signé sous médiation américaine, l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda continue de susciter de nombreuses réactions. Pour le président Félix Tshisekedi, cet accord ne se limite pas à un simple document, il représente une promesse de paix pour les populations de Goma, Bukavu, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Lubero, Ituri, et toutes les localités meurtries par la guerre.
Du côté de l’opposition, les réactions oscillent entre espoir prudent et mise en garde. Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, a salué sur X (anciennement Twitter) les efforts de la médiation américaine, y voyant « une lueur d’espoir pour l’Est de notre pays, longtemps meurtri ». Il rappelle que « la paix véritable ne se construit ni avec les armes ni dans la violence, mais par le dialogue, la justice et la bonne gouvernance ».
Cependant, Katumbi dénonce également les dérives du pouvoir en place. Selon lui, le conflit a longtemps servi de prétexte pour museler l’opposition, restreindre les libertés d’expression et procéder à des arrestations arbitraires.
Martin Fayulu, pour sa part, appelle à la vigilance. S’il salue une « opportunité de faire taire les armes et de créer les conditions d’un apaisement durable », le président de l’ECiDé souligne que « aucune signature ne saurait remplacer la volonté résolue d’un peuple à défendre sa terre, à reconstruire ses institutions et à se tenir debout ».
La semaine dernière, la RDC et le Rwanda ont signé à Washington un accord visant à mettre fin à près de 30 ans de conflit. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement rebelle M23, qui occupe toujours plusieurs localités dans l’Est, dont Goma et Bukavu.
Jevic Ebondo