Les principaux leaders de l’opposition en RDC ont appelé, dans une déclaration signé vendredi, à un dialogue selon le modèle des évêques
de la CENCO et de l’ECC. Kabila, Katumbi, Sesanga, Kikuni et les autres sont convaincus que la démarche des Églises présente l’assurance d’une représentativité des forces politiques et sociales congolaises, en plus d’avoir un agenda ouvert, permettant ainsi aux participants « de traiter, sans tabous, de tous les sujets pertinents, avec pour seuls objectifs l’État de droit, la paix et la concorde nationale ».
Mvuemba, Lubaya et Diongo ont également signé le document qui rejette ce que ces opposants ont qualifié de « dialogue faire-valoir voulu par le pouvoir » avec l’accord.
Selon eux, cette démarche du président Tshisekedi ne viserait qu’à « occulter les vrais débats » via la matérialisation d’un « projet mort-né » de gouvernement d’Union nationale. Cela, préviennent-ils, va garantir une issue favorable aux intérêts du régime, et non à ceux du Congo et des Congolais.
« Ce pouvoir ne peut donc décider unilatéralement des conditions requises pour la solution du problème. Sauf, bien entendu, s’il veut empêcher la tenue du dialogue, confirmant ainsi son addiction à gouverner par défi, ainsi que l’absence, dans son chef, d’une réelle volonté politique d’œuvrer au règlement de la crise », dénoncent-ils.
En plus de l’opposition, des forces sociales comme Filimbi, le Forum citoyen et la Société civile citoyenne, se sont également associées à cette déclaration. Toutefois, l’absence de Fayulu parmi les signataires est évocatrice. L’opposant a rencontré il y a peu le président Tshisekedi, après avoir proposé la création d’un « camp de la patrie » pour faire face à l’agression rwandaise.
Autre acteur politique très virulent contre le Rwanda, Denis Mukwege n’a pas non plus signé cette déclaration qui justifie la crise en RDC par « l’illégitimité du pouvoir en place et sa mauvaise gouvernance ». Les signataires n’ont cependant fait aucune mention du rôle du Rwanda dans cette crise, se limitant à prendre acte de la signature de l’accord de Washington qu’ils estiment toutefois « partiel ».
Infos.cd