Le mouvement de l’opposition « Sauvons la RDC » a condamné, dans un communiqué parvenu ce samedi à la rédaction de Infos.cd, l’enlèvement présumé de l’opposant Seth Kikuni, interpellé dans la matinée à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa.
Selon ce document signé par plusieurs leaders de l’opposition, dont Augustin Matata Ponyo, Franck Diongo, Raymond Tshibanda, Jean-Claude Vuemba et André Claudel Lubaya, l’interpellation de Seth Kikuni aurait eu lieu « sur ordre du président Félix Tshisekedi Tshilombo », une accusation que les autorités n’ont toutefois pas encore commentée.
Le communiqué indique que le président du parti Piste pour l’Émergence, co-président du cadre de concertation de la plateforme, revenait de Nairobi, où il avait participé au Conclave des Forces politiques et sociales sur l’avenir du Congo, initié par l’ancien président Joseph Kabila.
« Après avoir confisqué son passeport et ses téléphones, des agents des services de sécurité l’ont emmené à une destination inconnue », affirme le texte.
Le mouvement souligne que Seth Kikuni est celui qui avait lu la déclaration finale du Conclave de Nairobi au nom de l’ensemble des délégués, estimant que son interpellation constitue une « violation flagrante » de ses droits fondamentaux garantis par la Constitution.
« Cet acte s’inscrit dans le cadre de la répression systématique contre toute voix discordante par le régime prédateur de Félix Tshisekedi, qui chaque jour transforme la RDC en une prison à ciel ouvert », dénonce la plateforme.
Les signataires tiennent le chef de l’État « personnellement responsable de tout acte portant atteinte à la vie ou à l’intégrité physique et mentale de Seth Kikuni », et appellent la communauté nationale et internationale à exiger sa libération immédiate et sans condition.
Yvette Ditshima