Le président Félix Tshisekedi sera reçu au Buckingham Palace par le Roi Charles III, a annoncé, via Twitter, Tina Salama, son porte-parole.
Félix Tshisekedi sera ainsi le premier président congolais depuis Mobutu Sese Seko en décembre 1973 à être reçu par un Monarque britannique.
Le Président Félix Tshisekedi sera reçu au Buckingham Palace par sa majesté le roi CharlesIII pic.twitter.com/rPh4z35VYs
— Tina Salama (@TinaSalama2) October 19, 2022
La crise sécuritaire à l’Est de la RDC sera au menu des échanges entre le chef de l’Etat et le Monarque britannique.
Comme à New-York, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, et partout où il est passé ces derniers mois, Félix Tshisekedi ne manquera sûrement pas, lors de son entretien avec Charles III, de dénoncer l’agression de son pays par le Rwanda sous couvert des rebelles du M23 qui occupent la cité de Bunagana depuis près de 130 jours.
A Londres, Félix Tshisekedi séjourne depuis mardi. Dans la capitale du Royaume-Uni, il a participé le même mardi à Africa Summit du Financial Time.
Ces assises ont été un cadre d’échanges sur l’investissement en Afrique et en RDC.
A l’occasion, le président Félix Tshisekedi a, une fois de plus, dénoncé l’agression de son pays, la RDC, par le Rwanda sous couvert du M23. Il a appelé la Communauté internationale à régler définitivement la crise sécuritaire à l’Est de la RDC en demandant notamment de cesser de soutenir des groupes armés.
« La communauté internationale avait demandé à la République du Zaïre à l’époque de recevoir le flot des réfugiés qui fuyaient le génocide rwandais. Figurez-vous que depuis cette période, mon pays tire le diable par la queue. Nous vivons de misère en misère… Il y a plus de 6 millions de morts depuis 1994. Des morts innocents qui n’ont pas demandé à subir ce genre de violence. Il y a énormément de femmes qui sont violées tous les jours », a déploré Félix Tshisekedi.
Et d’enchaîner :
« Aujourd’hui, nous sommes l’un des pays au monde qui a le plus grand nombre de déplacés interne. La situation des déplacés internes est beaucoup plus dramatique que ceux qui se déplacent vers des pays étrangers, car là, il y a au moins des structures d’accueil. Ici, nous n’étions pas préparés à recevoir ce flux des populations qui viennent de partout parfois de manière brutale, inattendue ».
Laurent Omba