Dans une déclaration incisive ce vendredi, Rodrigue Ramazani, secrétaire général du parti ENVOL, a critiqué le dernier discours sur l’état de la Nation du président Félix Tshisekedi. Selon lui, cette intervention est une compilation de promesses irréalistes et de déceptions accumulées, ne reflétant ni un bilan crédible ni une feuille de route claire pour la RDC.
S’exprimant sur les engagements de réhabilitation des infrastructures, notamment les 38 000 km de routes agricoles d’ici 2025, Rodrigue Ramazani a remis en cause la faisabilité de ce projet.
« En trois ans, il n’a pas été capable d’achever les 230 km de la route Kalamba-Mbuji, en terre battue. Qui peut encore croire à ses promesses », a-t-il déclaré, accusant par ailleurs ces annonces d’être des prétextes pour justifier des détournements et rétrocommission.
Pour ENVOL, la situation sécuritaire du pays est un exemple criant de l’échec de l’administration Tshisekedi. Ramazani a notamment évoqué l’inefficacité des trois ans d’état de siège dans les provinces de l’Est, qui se traduisent par plus de 7 millions de déplacés internes et une occupation persistante de certaines zones par des forces étrangères.
« Tshisekedi, qui crie qu’il est le garant de la nation, n’a même pas le courage de se rendre dans ces zones ravagées par les escarmouches. Au lieu de restaurer la paix, il s’apprête à rencontrer Kagame pour quémander une solution. C’est simplement pathétique ! Les Congolais doivent comprendre que leur commandant suprême a remplacé l’espoir par la désillusion », a martelé le secrétaire général
Sur le volet économique, Rodrigue Ramazani n’a pas mâché ses mots. Pour lui, les données vantées par le président Tshisekedi ne reflètent en rien le quotidien des Congolais.
« Chômage endémique, pauvreté galopante, services publics en déroute… Les Congolais n’ont que faire d’annonces spectaculaires sans lendemain. Et pour dissimuler son incapacité à résoudre ces crises, Tshisekedi rêve d’un troisième mandat en modifiant la Constitution. Mais ENVOL et le Sursaut national ne le laisseront pas faire », a-t-il affirmé.
Au-delà des critiques, ENVOL plaide pour une autre vision du leadership politique. Le parti met en avant un programme axé sur une armée forte, capable de défendre efficacement le territoire, des réformes profondes, tant institutionnelles qu’économiques, pour relancer le pays, des initiatives concrètes qui redonnent espoir à la population congolaise.
Ramazani conclut :
« Félix Tshisekedi a démontré, une fois de plus, son incapacité à relever les vrais défis du pays. À ENVOL, nous proposons une alternative claire : des réformes profondes, une armée puissante, et une économie qui redonne espoir aux citoyens. Le Congo mérite des actes concrets, pas des illusions et des artifices ».
Alors que les tensions politiques s’intensifient autour du projet de révision constitutionnelle pour un éventuel troisième mandat, ENVOL appelle au Sursaut National et réaffirme son engagement contre toute tentative de remise en cause de l’ordre démocratique.
Yvette Ditshima