Le député national Jean-Baptiste Kasekwa veut en savoir davantage sur le séjour d’une délégation officielle du M23 à Kinshasa en 2020.
L’élu de Goma a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, déposée lundi au bureau de l’Assemblée nationale.
Jean-Baptiste Kasekwa à Daniel Aselo s’interroge :
– Qu’est ce qui explique la résurgence du M23 en dépit de la Feuille de route convenue à l’issue de vos échanges ?
– Qu’avez-vous convenu exactement avec le M23?
– Comment expliquez-vous la coïncidence entre les premières offensives du M23 en novembre 2021 et la fin du délai de 9 mois à dater de février 2021 ?
– Quels sont les noms des membres de la dite délégation officielle du M23 ?
– Comment sont-ils répartis librement de Kinshasa pour aller reprendre les offensives contre les FARDC en territoire de Rutshuru sans que vous ayez eu la possibilité de les arrêter à l’occasion de leur séjour à Kinshasa ?
Selon cet élu, dans sa lettre du 12 février adressée au président Félix Tshisekedi, le ministre de l’Intérieur de l’époqu, Gilbert Kankonde, avait transmis l’état des besoins pour la reddition des éléments du M23.
Entre autres, la reddition de 6000 éléments du M23.
Le gouvernement et les M23, a poursuivi l’élu de Goma, avait convenu d’un délai maximum de 9 mois et d’un montant de 1.334.600 dollars américains à mettre à la disposition des rebelles du M23 pour la mise en application de cette Feuille de route.
Ces révélations du député Jean-Baptiste Kasekwa tombent à un moment où les M23 ont conquis plusieurs localités du Nord-Kivu grâce à leurs offensives menées depuis plus d’une année dans le Nord-Kivu. Aujourd’hui, le gouvernement considère ce mouvement soutenu par le Rwanda comme un groupe terroriste avec qui il s’interdit toute possibilité de négociation.
Fidèle Kitsa