L’Agence nationale de renseignements (ANR) a donné les raisons qui auraient poussé la Cour constitutionnelle de convoquer Chérubin Okende pour la déclaration de son patrimoine.
« L’invitation à la Cour constitutionnelle tire sa source sur la propriété d’un immeuble situé dans le quartier Mont Fleury acheté par l’honorable Okende dont un responsable du cabinet du président de la République convoitait et désirait acquérir », a révélé Jeune Afrique qui a consulté une note interne de l’ANR datée du 14 juillet.
Le corps de l’ancien ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement a été retrouvé le 13 juillet dernier à bord de son véhicule sur l’avenue ex-Poids lourds à Kinshasa, criblé de balles.
Le 12 juillet, Chérubin Okende devrait répondre à une invitation du juge de la Cour constitutionnelle, Sylvain Lumu, sur la déclaration de son patrimoine, lui qui a démissionné du gouvernement en décembre dernier pour suivre la ligne de son parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi qui avait quitté l’Union sacrée.
Selon son garde du corps, toujours privé de liberté et interné dans les locaux de la police criminelle depuis, il avait laissé Chérubin Okende dans le parking de la Cour constitutionnelle vers 16 heures, le temps pour lui de déposer sa lettre de demande de report de ce rendez-vous.
C’est en rentrant qu’il n’a plus retrouvé son chef. Une version que semble confirmer l’ANR qui a expliqué dans son récit que Chérubin Okende était bel et bien à bord de son véhicule au parking de la Cour constitutionnelle avant d’être conduit par des éléments de renseignements militaires venus dans un véhicule Land cruiser non immatriculé. C’est entre leurs mains qu’il aurait trouvé la mort par « étouffement » après être « cagoulé par un sachet ».
Le 3 août, le corps de Chérubin Okende a été autopsié. Les résultats de l’autopsie, qui n’ont pas encore été publiés, devraient confirmer ou non cette version.
La rédaction