Lors du dernier Conseil des ministres tenu vendredi à Lubumbashi, le vice-ministre de l’Éducation nationale, Jean-Pierre Kezamudru, a annoncé la mise en place d’une commission interministérielle chargée d’élaborer une politique nationale de l’éducation inclusive en République démocratique du Congo.
Cette initiative, rapportée dans le compte-rendu officiel de la réunion, s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement à garantir une éducation accessible, équitable et de qualité pour tous les enfants, sans distinction.
L’objectif est de répondre aux défis structurels auxquels le système éducatif congolais reste confronté, notamment en ce qui concerne les enfants vivant avec un handicap ou issus des communautés autochtones. Ces groupes vulnérables continuent de faire face à de nombreuses formes d’exclusion et de discrimination dans les établissements scolaires, aggravées par des infrastructures inadaptées et un manque criant de formation du personnel à l’approche inclusive.
À travers cette commission, le gouvernement entend poser les bases d’une véritable politique d’inclusion, garantissant à chaque enfant le droit à un environnement d’apprentissage respectueux de sa diversité et de ses besoins spécifiques.
Selon un rapport de l’UNESCO publié en 2020, près de 45 % des enfants congolais en situation de handicap moteur et 75% de ceux vivant avec un handicap mental, âgés de 6 à 11 ans, ne sont pas scolarisés. La situation est encore plus préoccupante au niveau secondaire et supérieur, où les conditions d’étude restent majoritairement pensées pour des élèves valides.
Japhet Mukoko