Un grand pas a été franchi ce mardi en Afrique du sud dans la démarche vers le retour au pays du prophète Paul-Joseph Mukungubila, homme politique et chef religieux congolais en exil en Afrique du Sud depuis 2014, dans la foulée des manifestations de ses adeptes, le 30 décembre 2013, sur des sites stratégiques, à Kinshasa et à Lubumbashi.
Veste grise et chemise bleue, cet opposant au régime de Joseph Kabila a été ce mardi à l’ambassade de la RDC en Afrique du Sud, en compagnie de son épouse, pour la traditionnelle séance de capture en vue du renouvellement de son passeport congolais.
Le 16 octobre 2023, le Président Tshisekedi avait pris une série d’ordonnances suspendant intégralement les effets des arrêts de justice condamnant Mukungubila et certains de ses adeptes à des peines de prison et des condamnations à mort.
Depuis cette mesure de grâce, Mukungubila était bloqué au pays de Mandela, faute de détenir ce précieux sésame.
Ce mardi, il a ainsi rempli, sur invitation de l’ambassade congolaise, toutes les formalités administratives utiles, au grand satisfecit de son bureau politique. Ces derniers jours, Mukungubila a été victime de plusieurs attaques physiques au pays de Mandela, notamment dans la nuit de samedi 6 au dimanche 7 avril 2024 quand sa résidence de Johannesburg a été « prise d’assaut par une dizaine d’hommes très lourdement armés et non autrement identifiés ».
Au pays, ses adeptes, dont certains bénéficient de la mesure du Président et ont, depuis, quitté la prison de Angenga, multipliaient des appels pour voir revenir au pays ce chef religieux.
Yvette Ditshima