Le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) a présenté, ce mardi, à Kinshasa, le rapport de son monitoring sur la responsabilisation des femmes dans les partis politiques ainsi que leur représentativité au sein des institutions et autres instances de pouvoir en République démocratique du Congo.
Avec l’appui de son partenaire Open Society, le CAFCO a mené ce suivi dans 24 provinces du pays, à l’exception du Nord et du Sud-Kivu actuellement sous occupation. Les résultats montrent que le taux de représentativité des femmes demeure particulièrement faible.
À travers l’atelier de restitution, l’organisation a mis à la disposition des plates-formes, organisations féminines, activistes des droits humains, et défenseurs du genre et de l’inclusion, un document de plaidoyer visant à promouvoir plus d’égalité et d’équité dans la participation politique des femmes.
« Dans son souci d’impliquer plus les femmes dans les instances de prise de décision, le CAFCO a mené plusieurs activités, notamment l’accompagnement de 210 femmes candidates à travers des formations, des séances de coaching, le plaidoyer auprès des responsables des partis politiques pour l’inscription des femmes sur les listes électorales, mais aussi pour qu’elles bénéficient de moyens conséquents afin de battre campagne », a expliqué Grâce Lula, coordinatrice du CAFCO.
Pour elle, la participation politique des femmes reste le maillon faible de la démocratie et de la participation équitable des citoyennes et citoyens.
« Malgré l’existence des articles 14 et 15 de la Constitution du 18 février 2006 instituant la parité dans les institutions à tous les niveaux, de la loi n°15/013 du 15 août 2015 portant modalités d’application des droits des femmes et de la parité, ainsi que du Plan d’action national pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, le taux de représentativité de cette grande composante qui représente pourtant 52 % de la population congolaise reste au plus bas », a-t-elle déploré.
Dieumerci Diaka