La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a, en marge du 18e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie qui s’ouvre ce samedi à Djerba (Tunisie), été interrogée sur la crise sécuritaire actuelle entre le Rwanda, son pays, et la République démocratique du Congo.
Ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, plaide pour l’application des accords signés il y a plus de dix entre les pays de la région des Grands lacs pour en finir avec les groupes armés.
« Il y a des éléments, en RDC, juste à la frontière qui sont une menace pour le Rwanda. A un certain moment, la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et tous les pays de la région ont décidé de se débarrasser de tous ces groupes armés, ceux qui ne voudraient pas déposer les armes (…). Est-ce qu’on peut retourner sur les accords qui existent depuis plus de dix ans pour les mettre en application ? C’est une question de volonté politique », a-t-elle déclaré dans un entretien avec la chaîne francophone TV5MONDE.
Louise Mushikiwabo semble ne pas trouver nécessaire, une mission de l’OIF dans la région pour la recherche de solution à cette crise, laissant l’initiative à d’autres organisations régionales.
Depuis la résurgence de la crise dans l’Est avec le M23, l’OIF dont sont membres la RDC et le Rwanda, observe en effet la crise à distance.
Selon INFOS.CD, la RDC, représentée par son Premier ministre Sama Lukonde, compte d’ailleurs obtenir lors de ce sommet de Djerba, une condamnation du Rwanda qu’elle accuse de soutenir en hommes et en armes les rebelles du M23.
Socrate Nsimba