C’est la principale interrogation en République démocratique du Congo en cette fin d’année : Y aura-t-il élections en 2023 ou non? A la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président Denis Kadima dit publiquement que le glissement ne fait pas partie du « vocabulaire » de son institution. Mais en coulisse, l’homme alerte sur le risque de ne pas gagner ce pari avec un financement du gouvernement qui tombe à « compte-gouttes ». Jeune Afrique évoque même des « tensions » observées actuellement entre le gouvernement et la centrale électorale autour de cette question.
« Si, du côté du gouvernement, on assure qu’aucun problème de financement ne se pose et qu’il ne s’agit que de questions de « procédures à régler », la CENI, elle, dénonce une volonté de faire en sorte qu’elle soit redevable envers l’exécutif », révèle ce média, citant l’entourage de Kadima.
La CENI a besoin des 648 millions pour les opérations électorales en 2022, une année charnière pour la tenue des élections dans le délai. Lors du Conseil des ministres du 7 octobre, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait indiqué que la somme totale versée à la CENI par le gouvernement à ce jour est de 345,8 millions de dollars. Qu’à cela ne tienne, 200 612 469,71 millions de dollars devant couvrir les mois de juin, juillet, août et septembre 2022 ne sont toujours pas versés à la CENI. Un retard « préjudiciable » dans l’exécution de sa feuille de route.
La CENI évalue le coût global des opérations de 2021 à 2023 à 900 millions de dollars. Un montant que le Premier ministre a contesté en début d’année. Mais à la CENI, l’on rappelle que seul le Parlement a le prerogatif de contrôler les finances de l’institution.
Socrate Nsimba
