A Bunagana, cité frontalière avec l’Ouganda, tombée sous contrôle des rebelles M23 depuis mi-juin dernier, la rentrée scolaire n’a pas été observée.
La présence de ces rebelles a provoqué le déplacement de nombreuses familles en Ouganda pour les unes et à Rutshuru centre pour les autres.
« Les enfants ne sont pas partis à l’école aujourd’hui. La population vit jusque-là avec la peur au ventre. Des écoles sont restées fermées et même si on les ouvrait, qui iront étudier, qui iront enseigner alors que la majorité de la population a fui », a confié à Infos.cd Innocent Niyimana, habitant de Jomba.
Pendant ce temps, aux premières heures de ce lundi à Rutshuru centre, des centaines des déplacés ayant fui des affrontements dans cette contrée du Nord-Kivu, ont manifesté devant le bureau de l’administrateur du territoire de Rutshuru.
Et ce, en vue d’exprimer leur ras-le-bol suite à l’occupation de Bunagana, depuis bientôt 3 mois, par des rebelles du M23 et à la non reprise des cours.
« Tous les enfants à l’école », revendiquent ces manifestants, brandissant des pancartes aux messages divers.
Par ce message, ils interpellent les autorités congolaises à trouver la solution pour permettre aux élèves de Bunagana et villages environnants de reprendre le chemin de l’école.
« Lorsque la guerre a éclaté à Bunagana, j’ai fui avec toute ma famille: ma femme et mes 4 enfants encore aux études. Aujourd’hui, c’est la rentrée et eux n’iront pas au cours. C’est comme si nos autorités veulent hypothéquer la destinée de nos enfants. Nous refusons cela. Nous voulons la paix, regagner chez nous pour que nos enfants étudient dans le calme », a déclaré un des manifestants à Rutshuru.
C’est depuis le mois de mars que des violences ont éclaté dans le territoire de Rutshuru où des rebelles du M23 s’affrontent aux Forces armées de la RDC. Cette situation a occasionné des déplacements massifs de la population et provoqué la chute de la cité de Bunagana.
Fidèle Kitsa