Le ministre de la Santé a été interpellé jeudi à l’Assemblée nationale pour fournir des explications détaillées sur l’application de la gratuité de la maternité, l’un des programmes phares du chef de l’État pour lutter contre la mortalité néonatale en RDC.
Lors de cette séance, le député national Obed Muhindo Simisi s’est particulièrement intéressé à la mise en œuvre de cette mesure dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, actuellement sous occupation des rebelles du M23/AFC et de l’armée rwandaise.
« Pour nous, ce programme ne couvre que 13 zones de santé, sans Masisi, Walikale ni Rutshuru, alors que ces populations vivent en détresse. Il y a un problème : qui prend en charge les soins de ces Congolais maintenant que ces zones sont entre les mains du M23/AFC ? », a interrogé l’élu de Lubero.
Obed Muhindo a également alerté sur le calvaire des populations vivant dans ces territoires, où l’accès aux soins est devenu quasiment impossible faute de médicaments, d’équipements et de personnel médical motivé.
« Il n’y a ni médicaments, ni équipements. Aucun couloir sécurisé pour faire parvenir les produits médicaux. Même dans les zones restées sous contrôle de l’État dans le territoire de Lubero-Kaina, Dalibongo, Musienene, Biena, Masereka les centres de santé sont dépourvus de médicaments. Pire, les infirmières ne sont pas payées », a-t-il déploré.
Depuis l’occupation de certains territoires par les forces rebelles, les services publics de l’État peinent à répondre aux besoins fondamentaux de la population, aggravant une crise humanitaire déjà préoccupante.
Hugo Matadi