Du concret ce 26 septembre au quartier Kingabwa dans la commune de Limete à l’occasion de la journée mondiale de contraception. L’association Afia Mama, avec l’appui de Médecins du Monde France, a installé deux cliniques mobiles dans le quartier populaire de Kingabwa, dans la commune de Limete.
Ces unités ont offert gratuitement l’accès aux méthodes contraceptives à plus de 200 femmes.
Parmi les bénéficiaires, Niclette, 26 ans, attend impatiemment son tour sur un banc installé entre deux tentes montées pour accueillir des volontaires sur lesquelles l’on peut facilement lire : » Clinique mobile pemisa libota ofele » ( Clinique mobile pour accéder gratuitement à la contraception, Ndlr).
Sa fille de six mois dans ses bras, Niclette est venue recevoir un implant d’une durée de cinq ans. Son premier fils, resté à la maison, a aujourd’hui 3 ans.
» Je ne compte pas avoir un troisième enfant, surtout que leur père est parti en voyage à Lufu [Kongo Central] sans espoir de revenir. Je vis sous le toit familial. Et deux enfants, c’est déjà lourd à supporter pour moi « , explique-t-elle laissant admirer ses tatouages au pied gauche et à l’avant bras droit.
A l’intérieur de la tente, Lauraine, 28 ans, se pointe avec son jeton numéro 15. Elle a quatre enfants et voudrait marquer une pause pour faire ses navettes d’affaires entre Boende et Kinshasa. La première fois et dernière fois qu’on lui a placé un implant, elle ignorait qu’elle était déjà enceinte de deux mois, raconte-t-elle. « On était obligée de me retirer l’implant urgemment ».
L’équipe mobile d’Afia Mama a pris les précautions de lui soumettre avant tout à un test de grossesse. Comme c’est le cas pour toutes celles qui viennent demander une méthode. Pilules, injection, implant… chacune d’elles avait le choix et l’engouement était au rendez-vous.
Outre l’offre des services, Afia Mama a aussi sensibilisé en cette journée, notamment les élèves des humanités de l’Institut Kingabwa.
Filles et garçons ont appris l’utilité de chaque méthode contraceptive, particulièrement l’utilisation du préservatif, un méthode conseillée pour leur âge car protégeant à la fois contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH, mais aussi contre les grossesses non désirées.
C’était en présence des responsables de l’école et du sous-proved. Un sketch et des explications d’autres élèves champions en SSR ont fait de cette réunion du club scolaire un moment riche d’interaction et de compréhension.
Ces activités ont été organisées dans le cadre du projet Santé sexuelle et reproductive qui lie ces deux organisations.
Socrate Nsimba
