Ce lundi, l’hôpital Saint-Joseph de Limete a accueilli la cérémonie de clôture d’une formation spécialisée en techniques de réparation de la fistule obstétricale, destinée aux équipes médicales des provinces du Kongo-Central, Kwilu et Kwango. Organisée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec le Comité National de Pilotage de la Lutte contre les Fistules (CNPLF), cette formation a duré 90 jours pour les médecins et 60 jours pour les autres professionnels de santé.
Les 11 participants, composés de médecins, anesthésistes et infirmières, ont salué cette initiative et plaidé pour un accompagnement technique et matériel dans leurs provinces respectives.
Lors de la cérémonie, plusieurs femmes soignées ont partagé leurs témoignages, à l’instar d’Espérance, victime d’un mariage forcé, qui a souffert d’une fistule après un accouchement tragique.
« Ramenée à Kinshasa, j’ai été opérée trois fois avant d’être complètement guérie », a-t-elle confié.
Le représentant résident de l’UNFPA en RDC, Mady Biaye, a rappelé l’objectif de cette initiative.
« Cette formation nous permettra d’atteindre un objectif ambitieux fixé il y a quelques années : celui de doter chacune des 26 provinces de la RDC d’au moins une équipe chirurgicale et des équipements adéquats pour la prise en charge des femmes souffrant de fistule obstétricale », a-t-elle souligné.
L’ambassade de France, partenaire financier du projet, a réaffirmé son engagement en faveur de la santé maternelle.
La fistule obstétricale, complication grave de l’accouchement, touche entre 5 000 et 7 000 femmes chaque année en RDC.
Jevic Ebondo