Plusieurs structures médicales de Kinshasa, engagées dans la mise en œuvre du programme présidentiel de la gratuité des accouchements, ont annoncé une suspension partielle (puis totale à terme) de cette initiative, faute de paiements de la part de l’État.
Dans une lettre adressée au Conseil national de la couverture santé universelle, les établissements concernés, parmi lesquels figurent des hôpitaux affiliés à l’Église catholique, à l’Église du Christ au Congo et à l’Armée du Salut, dénoncent une situation devenue « intenable ».
Les structures médicales confessionnelles de Kinshasa ont cessé d’assurer le programme depuis le 5 Juin, en raison de l’insolvabilité de l’Etat qui accuse huit mois d’arriérés de paiement.
Les hôpitaux n’arrivent plus à « subvenir aux charges courantes » à cause principalement d’un « retard de 8 mois dans le paiement des accouchements; plus de 20 mois sans paiement pour les consultations prénatales, préscolaires et échographies obstétricales; des factures antérieures non réglées à hauteur de 70 %; une retenue à la source de 30 % des factures pour l’achat de médicaments, souvent non livrés ».
Lancée avec pompe en septembre 2023, la gratuité de la maternité constitue l’un des piliers du programme gouvernemental de couverture universelle des soins de santé.
Toutefois, sa mise en œuvre fait face à de nombreux obstacles, notamment le retard de remboursement des frais avancés par les structures hospitalières.
Cephas Kabamba