Le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale a publié cette semaine son rapport épidémiologique pour la semaine 28 sur l’évolution du choléra en République démocratique du Congo. Le bilan est alarmant : 2 311 cas suspects ont été signalés, dont 97 décès, soit un taux de létalité de 4 % dans les 17 provinces endémiques touchées.
Selon les données officielles, le pays enregistre en moyenne 1 200 cas par semaine, ce qui correspond à 184 cas par jour et au moins 4 décès quotidiens liés à cette maladie hydrique.
Si une baisse notable des cas a été observée dans la Tshopo, le Maniema et la ville de Kinshasa, d’autres provinces font face à une situation plus critique. Des taux de létalité élevés ont été enregistrés dans l’Équateur, le Mai-Ndombe, le Kwilu et le Kongo Central, tandis qu’une augmentation continue des cas est rapportée dans la province de la Lomami. Les Kivu et le Tanganyika restent, quant à eux, marqués par une transmission soutenue du virus.
À Kinshasa, la zone de santé de Kimpese figure toujours parmi les principaux foyers actifs de l’épidémie.
Face à cette recrudescence, les autorités sanitaires ont lancé une campagne de vaccination ciblée dans 11 zones de santé réparties dans quatre provinces : deux dans le Tanganyika, quatre dans le Maniema, deux dans le Haut-Katanga et trois dans la Tshopo.
33 000 cas de choléra ont été recensés depuis le début de l’année 2025, affectant 17 des 26 provinces que compte la RDC.
Giscard Havril Mane