Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en partenariat avec le pouvernement du Japon et la société japonaise SOIK Corporation, a lancé un projet novateur pour améliorer la santé maternelle et néonatale dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, fortement touchées par les conflits et les déplacements de population.
Financée à hauteur de 2 millions de dollars dans le cadre de la TICAD 8, l’initiative intitulée « Digitalisation d’un système intégré de diagnostic et de traitement optimisé pour les soins de santé à distance » prévoit le déploiement de cliniques mobiles équipées de la technologie SPAQ (Smart Portable Antenatal Quick Diagnosis). Conçue par SOIK Corporation, cette innovation permet d’assurer des soins prénatals et néonatals de qualité, même dans les zones enclavées.
Le projet inclut également la formation de 100 sages-femmes et agents de santé, en partenariat avec le ministère de la Santé, pour garantir une prise en charge efficace et adaptée aux contextes locaux.
Lors de la cérémonie de lancement à l’hôtel Béatrice de Kinshasa, Mady Biaye, représentant de l’UNFPA en RDC, a salué cette approche combinant innovation technologique et réponse humanitaire.
« Ce projet incarne pleinement la vision du nexus humanitaire-développement-paix à laquelle nous croyons fermement », a-t-il déclaré.
Il a aussi mis en avant la contribution du secteur privé.
« Il démontre le potentiel transformateur des partenariats innovants avec le secteur privé », a-t-il indiqué.
L’ambassadeur du Japon, OGAWA Hidetoshi, a rappelé l’engagement de son pays en faveur de la couverture sanitaire universelle en Afrique.
« Le Japon s’est engagé, lors de la TICAD8 tenue à Tunis, à réaliser la couverture sanitaire universelle dans les pays africains, en accordant une attention particulière à la santé maternelle, néonatale et infantile », a-t-il informé avant de préciser que « Cette contribution vient en appui aux efforts du gouvernement congolais, conformément au Plan national de développement, pour faire avancer le programme de santé numérique ».
Aligné sur les Objectifs de développement durable 3 et 5, ce projet témoigne de la volonté conjointe de l’UNFPA et du Japon de sauver des vies, renforcer les systèmes de santé et garantir un accès équitable aux soins, même dans les contextes les plus fragiles.
Yvette Ditshima