L’incontinence nocturne [faire pipi au lit] demeure un fléau de santé fréquent dans certains ménages. Et pourtant, de nombreuses personnes en souffrent en silence, trop gênées pour en parler ouvertement.
Âgé de 9 ans, Lévi [nom d’emprunt] souffre de l’énurésie nocturne. Pour ses parents, quitter ce stade n’est qu’une question pour leur garçon qui s’est finalement habitué à mouiller ses habits à cause de miction involontaire pendant son sommeil la nuit.
À son instar, nombreux enfants de plus de 5 ans souffrent pour acquérir de la continence de nuit.
À en croire le docteur Glody Mboma, pédiatre, dépasser 5 ans, faire pipi au lit doit inquiéter, certes, les parents du fait que c’est à partir de cet âge que plus 90% d’enfants acquièrent de la continence. Mais, ça se soigne.
Il recommence, à cet effet, un examen médical pour déterminer les causes de la persistance de l’incontinence nocturne et pour ainsi la traiter.
« Il est important de la soigner parce que l’énurésie n’est pas une maladie mais un symptôme d’une maladie; ça nécessite un examen médical approfondi pour déterminer la cause », a-t-il déclaré.
Le traitement à l’énurésie chez les enfants lui semble idéal le plus tôt possible, dans la mesure où cette anomalie « s’accompagne généralement de faibles performances scolaires et affecte l’estime de soi », a-t-il indiqué.
Incontinence n’est pas sorcellerie
Outre les enfants, 0.5 % d’adultes souffrent de l’incontinence nocturne.
À l’âge de maturité, la miction involontaire pendant la nuit peut être consécutive au « stress, diabète non contrôlé, problèmes neurologiques (AVC ou parkinson), infections urinaires récurrentes, faiblesse des muscles de la vessie », a laissé entendre Docteur Franck Tshamalanga oeuvrant au secrétariat général du ministère de la santé.
À l’âge adulte, a-t-il précisé, l’incontinence nocturne est un « phénomène étrange » qui exige de la personne affectée la décision de passer par un diagnostic médical et de se faire traiter.
Japhet Mukoko (stagiaire)