Le mouvement citoyen Congolais Debout a vivement dénoncé la validation, jeudi à Washington, des deux accords de paix conclus entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Pour ce mouvement, ces engagements, avalisés à l’Institut de la Paix sous la facilitation du président américain Donald Trump, manquent de légitimité et constituent une menace directe pour la souveraineté nationale.
Selon Congolais Debout, ces accords ont été signés sans consultation du Parlement, de la société civile ni des communautés affectées, rendant impossible une paix véritablement durable. Le mouvement reproche également aux textes de passer sous silence la responsabilité du Rwanda dans l’agression contre la RDC, ainsi que les violations répétées du droit international commises à l’Est du pays par Kigali et ses supplétifs, notamment l’AFC/M23. Une omission qui, selon eux, « efface la vérité, trahit la mémoire des victimes et compromet toute perspective de justice ».
Congolais Debout souligne que pendant que les deux chefs d’État signaient ces engagements, l’AFC/M23 renforçait son administration parallèle dans les zones occupées, en contradiction avec la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU ordonnant son retrait. La signature des accords offrirait ainsi, selon eux, un avantage stratégique au Rwanda, en légitimant indirectement son emprise sur certaines zones et ressources congolaises.
Face à ces inquiétudes, le mouvement appelle à une relecture inclusive des accords, à leur examen par le Parlement, à la reconnaissance claire des responsabilités dans l’agression, ainsi qu’à l’accès humanitaire dans les zones sous occupation. Il exhorte enfin les Congolaises et Congolais à se mobiliser afin de défendre la souveraineté nationale, restaurer la paix et garantir une stabilité durable dans la région des Grands Lacs.
Giscard Havril Mane






