Les habitants du poste frontalier de Kasindi, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, expriment leur détresse face à la persistance des violences et à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Une situation qu’ils attribuent à l’agression rwandaise, matérialisée par les offensives du mouvement rebelle M23, soutenu, selon Kinshasa, par l’armée rwandaise (RDF).
Depuis la reprise des combats, la ville touristique de Goma est sous tension, et les affrontements ont déjà coûté la vie à plus de 3 000 civils, selon des sources locales. Plusieurs territoires sont désormais sous le contrôle des rebelles, alimentant un climat de violence et de désolation parmi les populations riveraines.
Face à cette escalade, le jeune leader du territoire de Beni, Alphonse Ndekeyonge, a lancé ce lundi 17 février un appel pressant au gouvernement congolais. Il exhorte les autorités à réorienter leur diplomatie vers des « partenaires stratégiques et fiables », citant notamment la Russie, afin d’obtenir un appui militaire susceptible de renverser le rapport de force sur le terrain.
« Il est temps que notre pays noue des relations bilatérales avec de véritables alliés capables de nous aider à restaurer la paix et à mettre un terme à l’agression rwandaise qui perdure », a-t-il déclaré.
Ému par les récentes pertes humaines sur la ligne de front, Alphonse Ndekeyonge a tenu à présenter ses condoléances aux familles des soldats tombés au combat, saluant leur sacrifice pour la défense de la patrie.
Hugo Matadi