Dimanche, lors de la clôture de la 15ᵉ Assemblée plénière de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC), à la cathédrale Notre-Dame du Congo, le cardinal Fridolin Ambongo s’est exprimé sur la situation sécuritaire dans la ville d’Uvira.
« Comment comprendre qu’à moins d’une semaine de la ratification des accords de Washington, la ville d’Uvira tombe sous occupation ? Comment ne pas voir dans cette chute les limites mêmes de certains accords et autres initiatives qui excluent subtilement les Congolais et veulent normaliser le pillage systématique des ressources du Congo », a-t-il déclaré.
Selon Ambongo, « si les appels de la CENCO et de l’ECC étaient entendus, notamment après la prise de Bunagana, combien de vies humaines n’aurait-on pas pu épargner (…) C’est pourquoi nous condamnons avec la dernière énergie, comme nous l’avons déjà fait dans d’autres circonstances, tous ceux et celles qui voient dans la guerre la solution à cette crise ».
Par ailleurs, depuis août, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Église du Christ au Congo (ECC), la Plateforme des confessions religieuses du Congo, ainsi que la Coalition interconfessionnelle pour la Nation (CIN) ont publié une feuille de route commune pour un dialogue national. Cependant, du côté de l’État, l’engagement dans cette initiative tarde encore à se concrétiser.
Devenue chef-lieu de la province du Sud-Kivu après la prise de la ville de Bukavu, Uvira est à son tour passée sous le contrôle de l’AFC/M23, soutenu par l’armée rwandaise, quelques jours seulement après la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington.
Jevic Ebondo






