La chefferie des Mambisa, précisément à Nizi dans le territoire de Djugu dans la province de l’Ituri, est une nouvelle fois endeuillée. Après l’assassinat de son chef coutumier il y a quelques jours, la population a subi une nouvelle attaque armée dimanche soir.
Selon la société civile Forces vives de l’Ituri, qui rapporte les faits ce lundi, cette nouvelle incursion a coûté la vie à sept civils et fait plusieurs blessés.
« Selon les informations en notre possession, des hommes armés en tenue des FARDC auraient tiré sur la population civile. On dénombre sept morts et plusieurs blessés. Cet acte horrible vient encore frapper une communauté déjà meurtrie par l’assassinat de son chef », déclare Dieudonné Lossa, président de cette structure citoyenne, qui condamne fermement ce massacre.
Il plaide pour une collaboration accrue entre la population et l’armée afin de lutter efficacement contre ces exactions répétées.
« La population est tourmentée. Elle estime que cette entité doit être mieux sécurisée. Ce n’est pas seulement à Nizi : de nombreux cas de tracasseries impliquant des éléments des FARDC ont été signalés récemment. Il est urgent de favoriser une coopération solide avec les habitants pour identifier rapidement les auteurs et restaurer la paix en Ituri », a-t-il demandé.
Du côté des autorités, Ruffin Mapela, administrateur du territoire de Djugu, reconnaît que les auteurs de l’attaque restent encore inconnus.
« Personne ne sait ce qui se passe réellement. Le bilan s’est alourdi : sept personnes ont été tuées sur place. Leurs corps présentent des traces de balles et de coups de machette », a-t-il précisé.
Sur place, la psychose est totale. Les habitants vivent dans la peur d’une nouvelle attaque. Ce lundi, les activités ont tourné au ralenti, en attendant les résultats de l’enquête réclamée avec insistance par la société civile.
Hugo Matadi