Le gouvernement congolais a annoncé un bilan provisoire d’au moins 7 morts et plusieurs dizaines de blessés à la suite d’une double explosion survenue ce jeudi à Bukavu, en plein meeting des responsables de la coalition rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC) et M23.
« Quatre minutes après le départ des animateurs de ce meeting, il y a eu deux détonations qui ont entraîné immédiatement plusieurs morts. Il y a eu 7 morts sur le coup et plusieurs dizaines de blessés », a déclaré le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, lors d’un briefing de presse ce jeudi avec le ministre de la Communication, Patrick Muyaya.
Selon des sources locales, deux grenades ont été lancées dans la foule, provoquant un mouvement de panique. Tandis qu’une source parle d’au moins 8 morts et 6 blessés, d’autres témoignages évoquent un bilan plus lourd.
Depuis la prise de Bukavu par le M23 et l’armée rwandaise, la ville est sous tension. L’occupation militaire s’accompagne d’une recrudescence des violences et d’une crise humanitaire préoccupante. La tenue de ce meeting, considéré comme une provocation par une partie de la population, avait déjà exacerbé les tensions avant l’attaque.
Le leader de l’AFC, Corneille Nangaa, avait déjà quitté la place après son discours au moment de l’explosion.
Les autorités congolaises dénoncent un « acte terroriste odieux » perpétré par une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais.
Yvette Ditshima