Alors que le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda refuse de se soumettre au processus de cantonnement, l’Union européenne, dans une déclaration le 7 juillet, insiste.
« Le M23 en particulier doit se retirer entièrement de toutes les zones qu’il occupe dans l’est de la RDC et donner la priorité au processus de cantonnement. Il est crucial de préparer rapidement les sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, tout en poursuivant la mise en œuvre du programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de stabilisation communautaire (DDRC-S) pour les anciens combattants. »
C’est ce que recommande le Conseil européen dans une déclaration sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, signé par son Haut représentant le 7 juillet.
>>> Déclaration du Haut Représentant au nom de l’Union Européenne
Une déclaration qui s’apuie essentiellement sur le dernier rapport du groupe d’experts des Nations unies. Un rapport qui a une nouvelle fois démontré l’appui militaire et logistique du Rwanda aux rebelles du M23.
Ainsi, l’UE a-t-elle condamné « fermement le soutien apporté par le Rwanda au M23 et la présence militaire rwandaise dans l’est de la RDC ».
« L’UE réitère sa demande urgente au Rwanda de retirer ses troupes de l’est de la RDC, de mettre fin immédiatement à tout soutien au M23 et d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire pression sur le groupe afin qu’il se conforme aux décisions prises dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda », peut-on lire dans le document.
Par ailleurs, l’UE exhorte également la RDC « à cesser immédiatement son soutien et sa coopération avec les FDLR/FOCA ainsi que les autres groupes armés locaux et étrangers, et à prendre toutes les mesures légales et légitimes pour protéger la population civile sur son territoire. »
Hier, lors d’un point de presse conjoint avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Kinshasa, Félix-Antoine Tshisekedi avait qualifié de « pantins » les « terroristes» du M23 avec qui il ne souhaite pas dialoguer. Le chef de l’État s’est toutefois montré ouvert à toutes les négociations avec le Rwanda qui, regrette-t-il, continue à « mentir » sur cette nouvelle crise sécuritaire.
Socrate Nsimba