C’est un contraste saisissant. Après la signature, le 4 décembre à Washington, de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, la situation sécuritaire se détériore dans l’est du pays.
Le samedi 6 décembre, les rebelles du M23, après s’être emparés la veille de Kamanyola, ont pris le contrôle de la cité Luvungi.
Les hommes de l’AFC-M23 ne sont plus qu’à 62 kilomètres de la stratégique ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu.
L’information est confirmée par des sources locales et même par l’armée congolaise. Cette dernière, par un communiqué lu par son porte-parole, Sylvain Ekenge, accuse le Rwanda de saper le processus de paix.
Elle indique que c’est à partir de Bugarama (Rwanda) que l’armée rwandaise et ses supplétifs bombardent les localités congolaises densément peuplées situées sur l’axe Kamanyola-Uvira. Un hélicoptère des FARDC a échoué le même samedi dans le lac Tanganyika après des tirs de la rébellion.
La ville d’Uvira, frontalière avec la province de Tanganyika, se trouve dans une position stratégique. Si elle tombe, elle ouvrira aux rebelles, pour la première depuis le début de la crise, la route à l’espace Grand Katanga, poumon de l’économie nationale par la présence des entreprises minières. Un scénario catastrophe que devrait éviter le gouvernement congolais.
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