Le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, a rejeté mardi toute accusation de ciblage ethnique au sein de l’armée. Cette mise au point intervient en réponse aux allégations de l’ancien président Joseph Kabila, relayées récemment sur YouTube, selon lesquelles plusieurs officiers swahiliphones auraient été arrêtés de manière discriminatoire.
Lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le général Ekenge a qualifié ce débat de « faux », assurant que la justice militaire agit sur la base des faits et non des appartenances ethniques.
« La rigueur de la loi s’applique à tout militaire ayant choisi de servir sous le drapeau. Aucun officier n’est poursuivi pour son origine. Il s’agit d’infractions individuelles, traitées avec toute la diligence requise par la justice militaire », a-t-il précisé.
Pour illustrer l’incohérence de ces accusations, le général Ekenge a rappelé que les trois derniers chefs d’état-major général des FARDC, y compris l’actuel, sont tous issus de l’espace swahiliphone.
« Cette seule réalité suffit à balayer l’idée même d’un quelconque ciblage ethno-linguistique », a-t-il martelé.
De son côté, le ministre Muyaya a dénoncé une stratégie politique visant à semer la division au sein des forces armées.
« Les auteurs de cette polémique veulent inoculer le poison de la division au sein même de l’armée, l’institution qui incarne le mieux l’unité républicaine et la défense collective de la nation », a-t-il déclaré.
Yvette Ditshima